APPEL à l'UNITE

 

Pour l'Honneur des Travailleurs 

et pour un Monde Meilleur,

 

Changeons de Calendrier !

 

 

Le calendrier grégorien : une arme de guerre de basse intensité

 

Les zapatistes, rebelles indigènes mayas du Mexique, se sont dressés en 1994 "contre le néolibéralisme et pour l'humanité". Dans la région du Chiapas, les populations ont décidé de se libérer de la tutelle de l'état central mexicain et de s'auto-gouverner.

C'est maintenant toute une zone équivalente à la taille de la Belgique et abritant environ 200 000 personnes qui fonctionne de manière autonome, en démocratie horizontale, avec son propre système d'éducation, de soin, de justice, d'agriculture et d'échange, montrant ainsi au monde entier que "un autre monde est possible".Mais depuis son origine, le mouvement et ses communautés doivent se défendre contre les attaques incessantes des bras armés du système dominant, qui voudrait tout simplement les voir éradiqués de la surface de la planète.

 

Les zapatistes nous expliquent qu'il y a deux sortes de guerre :

- la guerre de haute intensité, avec ses armes, ses bombes, ses tueries sanglantes.

- la guerre de basse intensité.

Dans cette deuxième catégorie, la liste des armes est innombrable et le peuple en son entier se réveille peu à peu à son existence. Il s'agit de tous les outils qui oeuvrent à l'asservissement des peuples, à la gloire du marché au profit de quelques uns, à la destruction aveugle du Vivant.Chacun mettra dans cette liste ce qu'il perçoit et reconnait comme tel, selon son expérience, sa sensibilité et les informations auxquelles il a accès. Elle englobe l'agriculture intensive et Monsanto, l'industrie pharmaceutique et le brevet du vivant, le système éducatif officiel, les média mainstream, la publicité, l'industrie du divertissement, etc... etc... etc...

Les indigènes mayas placent également dans cette catégorie notre calendrier grégorien.

Or, nous l'acceptons comme un dogme et ne le remettons jamais en question.Alors prenons ce moment ensemble et étudions-le un peu.

 

Le mot "calendrier" vient du latin "calendae" qui signifie le "livre de comptes" et qui déterminait la date à laquelle le peuple devait venir régler ses dettes et impôts. Il a été introduit à l'époque de l'Empire romain et a remplacé le calendrier des 13 lunes utilisé jusqu'alors par les peuples celtes. Son découpage en 12 mois irréguliers date de cette époque. Il est à noter que notre mois de juillet est nommé ainsi pour honorer Jules César, dont le titre officiel à la fin de sa vie est "dictateur à vie". L'empereur qui lui fait suite, Auguste, nomme à son tour un des 12 mois à sa propre gloire (août) tout en lui rajoutant un jour supplémentaire (ce mois comptait alors 30 jours) se retrouvant ainsi à "égalité" avec Jules César dont le mois qui lui est consacré comptait, comme c'est toujours le cas, 31 jours.

Observons une autre caractéristique de ce calendrier. Septembre, octobre, novembre et décembre sont étymologiquement les 7ème, 8ème, 9ème et 10ème mois. Il y a donc un décalage de deux mois avec le calendrier en vigueur. D'où cela vient-il ? A l'origine, l'année commençait le 1er mars. Lors d'une énième guerre de conquête, il a été décidé, comme une sorte d'acte psycho-magique, de décaler ainsi l'année pour se mettre sous la protection du dieu  Mars, le dieu de la guerre. Par ce tour de passe-passe, les troupes de soldats, rassurés et galvanisés, ont emporté la victoire et l'Empire s'est encore étendu.

Plus tard, au XVIème siècle, à l'époque où la civilisation chrétienne occidentale continue les guerres de conquête en s'étendant à d'autres continents, le Pape Grégoire réajuste le calendrier Julien hérité de Jules César, en ajoutant le 29 février des années bissextiles. Le calendrier grégorien est établi, supplantant peu à peu la multitude de calendriers qui co-existaient au calendrier julien. Il n'a pas bougé depuis, s'étendant au cours des siècles à la planète entière.

En résumé, nous avons donc un calendrier totalement irrationnel, déconnecté des cycles de la Nature, avec des semaines ne correspondant aucunement avec la durée des mois -eux-mêmes irréguliers- et établi en partie à la gloire d'égos surdimensionnés, dans un esprit de conquête et de domination.

Même avec ce constat, il n'est pas forcément aisé pour chacun d'entre nous de rejoindre immédiatement ce postulat maya : "le calendrier grégorien fait partie des armes de destruction de basse intensité". C'est normal. Nous avons baigné dedans depuis l'instant de notre naissance. Il ne représenterait simplement qu'une convention pour nous mettre d'accord sur des dates se déroulant dans le temps linéaire. Nous sommes tous, avec ce calendrier, comme la grenouille que l'on plonge dans une casserole d'eau froide et sous laquelle on allume le feu, et qui se laisse cuire sans s'en apercevoir... 

Mais les implications sont profondes et agissent à l'échelle de la civilisation.

 

Le choix d'un calendrier est un choix politique qui détermine notre relation au monde

 

La fonction d'un calendrier est de nous unifier. Sur quelles valeurs nous unifie le calendrier grégorien ?

C'est comme si ce calendrier nous maintient en quelque sorte psychiquement éjectés de la Nature, séparés d'elle. Nous avons oublié que nous en faisons intrinsèquement partie, que la planète en son entier est un seul et même corps, constitué de la multitude des formes du vivant comme autant de cellules. Nous avons oublié que ce que nous lui faisons, nous le faisons à nous-mêmes. Nous la regardons de l'extérieur dans une relation de domination : nous la transformons, l'exploitons, l'achetons, la pillons... 

Le sens du sacré de toute chose est perdu, voilé, ou bien récupéré par les systèmes religieux qui ont placé le divin à l'extérieur de nous et de la Nature. L'harmonie naturelle du vivant, de ses cycles, n'est plus perçue. Au contraire, cette forme irrégulière de mesurer le temps est déstructurante : elle détruit en nous notre structure interne naturellement accordée aux cycles du vivant. Ce temps artificiel calibré et maintenu par le calendrier grégorien agit comme une matrice mentale qui nous plonge dans une confusion faite de chaos, de brouhaha sans fin, de stress... Nous nous retrouvons emprisonnés dans la survie et non plus participants à la Vie et, au nom d'une pseudo "rationalité", nous voilà en train de participer collectivement à la chose la plus irrationnelle qui soit : détruire le Vivant et la planète qui nous abrite. 

Un adage maya dit : "qui détient ton temps détient ton mental". 

Nous sommes maintenant collectivement attrapés dans les filets d'un système qui affirme : "le temps est de l'argent".

Comme des souris en cage tournant sans fin dans une petite roue pour se maintenir dans un semblant de mouvement, notre monde intérieur se retrouve syntonisé avec cette "valeur" matérialiste faisant figure de vérité établie : nous courons après le temps, nous manquons de temps, nous tuons le temps... 

Et voilà que le temps vient à nous manquer, comme l'abeille dans nos campagnes. 

Est-ce cela la réelle nature du temps et notre nature véritable ?

Bien sûr que la réponse est "non !" et le peuple en son entier est en train de se réveiller à la folie de ce système. 

 

Un calendrier de Paix et d'Unité

 

La bonne nouvelle est qu'il existe un calendrier qui nous aide à nous émanciper de cette prison mentale, à retrouver l'harmonie interne, la connexion avec notre vraie nature, et à nous harmoniser les uns avec les autres et avec le vivant. 
Un "Mouvement pour la Paix par l'adoption du calendrier des 13 lunes" oeuvre depuis 25 ans en essayant d'alerter le monde sur l'impact d'un calendrier sur la psyché collective . Il plonge ses racines dans le Mexique ancien -de même que l'a fait le mouvement zapatiste. 
Le calendrier des 13 lunes est (ou était) utilisé par les mayas, les celtes et de nombreux peuples anciens utilisant un système calendaire. Ce projet (rétablir la paix par un changement de calendrier) a été présenté à l'ONU à la fin des années 90. S'il a été jugé intéressant par Kofi Annan, alors secrétaire général, rien n'a été fait pour le porter à la connaissance des peuples : il ne peut à l'évidence être établi depuis le haut, par les puissants qui décident de la marche du monde ; le changement ne peut venir que d'en bas, depuis le peuple qui prend connaissance de ce calendrier et qui se l'approprie. En effet son existence et son utilisation remettent en question les fondements mêmes de cette civilisation matérialiste, patriarcale, capitaliste... Ici, personne ne domine personne et chacun est au service du vivant, depuis la place qui est la sienne. En harmonie avec les rythmes naturels et basé sur les cycles du féminin, il redonne du sens à notre existence et remet l'humain à la place de participant à la Création, puisqu'il crée la vie. 
Comment se fait-il que vous qui lisez ces lignes, n'ayez pas connaissance de ce Mouvement et de son calendrier, pourtant essentiel à cette époque cruciale qui est la nôtre et qui engage l'avenir même de notre humanité ?
C'est ici qu'interviennent ces armes de guerre de basse intensité telles que définies par les zapatistes : les média mainstream, l'industrie du divertissement et le système éducatif étatique.
Non seulement nous avons été tenus à l'écart de ces informations vitales, mais également tout a concouru -si malgré tout elles faisaient une percée dans le conscient collectif- pour les transformer et les vider de leur substance émancipatrice et évolutionnaire. 
Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, nous nous éveillons en masse à la fonction des médias officiels comme agents et bras armés du système dominant, recourant sans vergogne à l'omission et au mensonge pour maintenir son pouvoir sur le peuple.
Cher lecteur, chère lectrice de ces lignes, s'il vous plait gardez bien cela en tête et cultivez un esprit ouvert à ce qui va suivre. Je n'ai pas envie de vous perdre en chemin -l'enjeu est trop important- et en même temps, je sais la désinformation gigantesque qui a été mise en oeuvre sur le sujet...

Fin de Cycle

 

 Il est deux événements majeurs, chargés de sens, qui ont été volontairement dénigrés ou simplement écartés du flux d'informations. C'est le moment pour nous de les rappeler et de les questionner en profondeur.

 

1er événement : le 21 décembre 2012, après 4 ans de silence -qui ont pu laisser se propager la rumeur comme quoi l'expérience zapatiste était un échec et était terminée- des dizaines de milliers de zapatistes ont défilé en marches silencieuses dans les principales villes du Chiapas. Ils ont alors expliqué que ces 4 années ont été intensément occupées à préparer dans les coulisses l'étape suivante de leur mouvement. Ils ont créé ce qu'ils appellent "las escuelitas", la "petite école", invitant les personnes qui le souhaitent à partager un temps d'immersion dans la vie quotidienne des communautés zapatistes : s'immerger dans un "monde meilleur", vivant et structuré.

Ils ont également créé 2 festivals internationaux, affirmant que "seuls les Arts et les Sciences peuvent sauver le monde" : un festival des Sciences, réunissant des scientifiques du monde entier à l'Université autonome du Chiapas, et un festival des Arts, au coeur de l'été dans les territoires autonomes. 

2ème événement : ce 21 décembre 2012 toujours, une cérémonie s'est tenue sur les rives du lac Titicaca, réunissant plus de 3000 personnes venant de toute l'Amérique latine et en présence d'Evo Morales et du gouvernement bolivien. Devant les micros, Evo Morales et le ministre des affaires étrangères ont prononcé ces mots : "Ce 21 décembre est le jour du début du Pachakuti ,"nouvelle ère» en langue aymara, qui se traduit par l’éveil du monde à la culture de la vie. C’est le début de la fin du capitalisme sauvage. Un temps nouveau, où l’être humain fera l’unité avec la Terre Mère et où tous vivront en harmonie et en équilibre avec l’intégralité du cosmos. Ces temps nouveaux doivent marquer la fin des monarchies, des oligarchies et des anarchies du marché et du capital. C'est la fin de la haine et le début de l'Amour ».

Voilà donc la signification de cette date de 2012 pour les peuples indigènes maya et amérindiens, et pour ceux qui ont étudié la science maya avec passion et un esprit scientifique ouvert, non formaté par la vision matérialiste du monde.

Ce n'est bien évidemment pas cette version qui est parvenue jusqu'à nous... 

Depuis des décennies nous avons tous grandi dans une sorte d'endoctrinement de la pensée, qui a établi la notion de "progrès" quasi comme un dogme religieux, en considérant avec ignorance et mépris tout ce qui n'est pas la civilisation occidentale actuelle, matérialiste et technologique. Cette vision auto-centrée nous enferme et nous rend aveugle aux richesses et trésors de la diversité humaine. 

Dans ce grand réveil collectif que nous vivons, tellement porteur d'espoir, qui remet en question les fondements mêmes de cette civilisation, dont nous voyons bien maintenant qu'elle a atteint ses limites viables, le moment est venu d'étudier tout ce qui nous aide à nous déconditionner de l'emprise d'un système annihilant et destructeur. 

Nous avons ouvert les yeux et cela continue de se propager : petit à petit nous retirons notre accord à ce système qui a pu au cours des siècles et des décennies se structurer et assurer toujours plus sa domination sur la société humaine.

Nous le faisons naturellement depuis un an, en nous rencontrant sur les ronds-points, les cortèges et les rassemblements. Nous apprenons à nous écouter, à nous ouvrir à d'autres points de vue pour enrichir notre pensée et notre réflexion ; nous découvrons petit à petit que chacun est un monde en soi et que nous pouvons, sans crainte et pour le bien de tous, nous ouvrir à lui. Nous mettons en lumière ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise.

Et nous avons fait, collectivement et en très peu de temps, un bond prodigieux en termes de conscience politique.   

Le mouvement général d'émancipation est enclenché et se propage, et il ne pourra plus revenir en arrière.

En cela, selon la perspective maya, nous pourrions dire que nous sommes en train de vivre la prophétie maya réalisée.

Parce qu'elle peut se résumer ainsi : le prochain pas pour la terre et son humanité, sera un bond dans la conscience humaine. 

 

Le peuple avait rendez-vous avec lui-même

 

La désinformation a été telle qu'à ces simples mots, "prophétie" ou "calendrier maya", la plupart des personnes ont instantanément une réaction de rejet et de fermeture. Ces mots évoqueraient un peuple bizarre et lointain, qui aurait prédit une sombre fin apocalyptique pour 2012.
Cette désinformation gigantesque a été l'oeuvre à la fois des média mainstream, d'Hollywood (avec entre autres cet épouvantable film "2012, on vous aura prévenu", qui raconte exactement l'inverse de ce que nous disent les mayas, tout en gravant dans les esprits des images absolument terrifiantes) et de pseudo courants "New Age" émanant d'égos spirituels surdimensionnés et ignorants des réelles potentialités de la nature humaine en son ensemble.
Et pourtant... dénigrer avec autant de mépris une civilisation qui était capable de déterminer les jours exacts d'éclipse du soleil sur des siècles, une civilisation qui a créé un système numérique capable de donner avec précision l'âge de la terre et des cycles du vivant d'une manière que nous pouvons nous les représenter psychiquement, comme un système harmonieux chargé de sens.
Parce que cette manière de mesurer le temps, qui est la spécificité des mayas, ne mesure pas le temps en terme de quantité, mais en termes de qualité. Les mayas mesurent et rendent compte, par leur système calendaire, de la qualité du temps. 
Dans le système du calendrier grégorien, "le temps est de l'argent".
Dans le système maya, "le temps est de l'Art". 
Revenons aux zapatistes et posons-nous la question : 
Comment se fait-il que des dizaines de milliers de gens aient pu se coordonner de telle manière qu'ils ont réussi à créer un système autonome entier, avec ses villages, ses conseils de bon gouvernement, ses écoles, ses centres de soin, son université... et cela malgré les menaces et attaques incessantes des bras armés du système -paramilitaires et police d'état- pour semer la terreur et détruire ce mouvement d'émancipation et d'auto-organisation ? (rappelons le massacre du village d'Acteal -pour ne citer qu'un exemple, mais ils sont nombreux et n'ont cessé de se perpétrer jusqu'à aujourd'hui- où 45 hommes, femmes et enfants ont été assassinés en 1997).
Où ont-ils pu puiser cette force, cette détermination, cette capacité à se relever encore et toujours, et continuer à construire une société nouvelle, envers et malgré tout ?
Ils le disent eux-mêmes : en sortant au grand jour en marches silencieuses le 21 décembre 2012, ils nous envoient un signal fort -si nous acceptons de l'écouter.
Dans le récit qu'il nous font de l'historique de leur mouvement, ils nous disent ceci : un groupe d'hommes déterminés à en découdre et à renverser le système, est allé à la rencontre des peuples indigènes dans les montagnes du Chiapas, pour leur présenter leur projet d'une révolution armée inspirée de celles menées par Zapata ou Che Guevara. Là, ils ont rencontré une tradition et un récit millénaires ; ils se sont posés et ont écouté. Ils ont plongé dans ce récit des anciens et leur projet a pris une autre tournure. Une dizaine d'année a alors été nécessaire pour le mûrir et lui donner la forme que nous lui connaissons. 
Quel est ce récit, transmis de générations en générations ? 
Le voici : notre Terre connait des cycles et des saisons, et l'évolution du vivant également. Ces cycles, les anciens mayas les ont mesurés, ainsi que les cycles des civilisations humaines. Les civilisations ont leur tonalité propre selon l'évolution de la conscience, que les mayas pouvaient observer et mesurer. Or, il y a plus de mille ans, ils ont annoncé que l'humanité entrerait à la fin du XVIème siècle dans la dernière phase d'une évolution de plus de 5000 ans de l'histoire humaine : une phase qu'ils nomment "le baktun de la transformation de la matière". C'est ce baktun (cycle de 520 ans) qui s'est achevé, selon leurs calendriers, en 2012. Ils ont annoncé qu'à la fin de cette période, la pensée matérialiste dominerait avec son corollaire de puissance technologique, les biens vitaux confisqués par les puissants, et que tout ceci risquerait de mener l'humanité et l'ensemble du vivant au bord du gouffre. 
Il n'est pas besoin de connaître la civilisation maya pour vérifier que c'est bien là où nous en sommes aujourd'hui... 
Mais, en même temps qu'une prévision effectivement réalisée, les anciens mayas -que l'on appelait "les maîtres de l'harmonie"- nous ont offert un antidote.
Et l'antidote réside à la fois dans le calendrier qu'ils nous lèguent (cela nous l'avons développé plus haut) et dans leur récit.
La suite du récit est celle-ci, toute entière résumée dans le discours d'Evo Morales du 21/12/12 : dans le nouveau cycle qui s'ouvre alors, il appartient à l'humanité de remettre les choses en ordre ; elle aura la capacité et la conscience pour le faire pour peu qu'elle retrouve sa technologie interne et sa puissance de création, pour peu qu'elle retrouve l'harmonie - en soi, avec l'autre et avec le vivant.
C'est dans ce récit que les zapatistes ont puisé force, courage, intelligence et une formidable résilience. Ils n'ont jamais cédé à la haine par la haine. Ils ont continué, vaille que vaille, le processus de création d'une extraordinaire oeuvre d'Art collective : à la fois lieu de vie, manière de vivre ensemble et témoignage aux yeux du monde qu'"un autre monde est possible". 

 

Les sciences et les arts peuvent sauver le monde

 

Depuis 2013, les conseils de bon gouvernements et les portes-paroles zapatistes ne veulent plus répondre aux questions portant sur le politique et le système, affirmant qu'ils ont dit depuis 1994 tout ce qu'ils avaient à dire sur le sujet -ce à quoi le peuple de France et beaucoup de peuples sur la planète se réveillent en masse depuis un an. Maintenant, les échanges et les recherches portent essentiellement sur les terrains de l'éducation et de l'agriculture, et ils affirment : seuls les arts et les sciences peuvent sauver le monde.

Si nous restons formatés et conditionnés dans la "pensée unique" -dont nous voyons de plus en plus clairement qu'il s'agit avant tout d'un endoctrinement collectif- nous nous coupons également des avancées de la science telles que la physique, la biologie, les neuro-sciences, la botanique... qui viennent, ô merveille, corroborer toutes les extraordinaires intuitions des traditions spirituelles des peuples anciens, en nous démontrant -pour ne citer que ces exemples- que :.

-La Terre est vivante et nous sommes tous interconnectés

-Par nature, nous sommes des êtres de coopération et d'entraide 

-Nos émotions, sentiments et pensées influent sur la matière, et une pensée et une émotion collectives, fortes et coordonnées, agissent sur la qualité de ce monde.

-"Je vois ce que je crois" (qui a remplacé depuis des décennies le "je crois ce que je vois", sauf dans les manuels scolaires bien sûr) avec son corollaire : nous ne sommes pas nés pour subir, mais pour créer.

Les sciences sont en train de ré-enchanter le monde...

Ca tombe bien : le monde a tellement besoin d'être ré-enchanté.

 

Philippe Guillemant, chercheur et ingénieur, physicien au CNRS, nous dit :

"Nous sommes dans un Titanic qui nous empêche de remettre en question le paradigme mécaniste dont on sait pourtant qu'il est complètement faux. On n'arrête pas ce système comme ça. Par contre, on sait qu'on peut avoir une influence considérable sur le futur par la conscience, en changeant notre regard sur le monde, sur notre réalité, et en comprenant la puissance considérable sur ce qui, en nous, correspond à l'attention et à l'intention".

Si nous ne questionnons pas les lois de ce monde, si nous n'ouvrons pas notre esprit à de nouvelles perceptions de la réalité, nous nous retrouvons comme ce personnage interprété par Jim Carey dans le film "The Truman show" : subissant et obéissant aux règles d'un monde artificiel que nous n'avons pas choisi et qui est le fruit de cerveaux étrangers à l'Amour.

Nous ne pouvons plus nous laisser diminuer, étriquer par une vision du monde aussi pauvre et étouffante que celle qui nous est vendue.

Nos yeux s'ouvrent. Nous avons le choix : nous battre à l'intérieur de cette boite (mais est-ce vraiment un choix, puisque nous n'en avons pas défini les règles et les limites, et que nous la maintenons juste en y habitant) ou bien ouvrir une brèche, une porte, et sortir de la boite.

Rappelons-nous ce que disait Albert Einstein : "Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de conscience, mais les problèmes qu'il engendre ne sauraient être résolus à ce même niveau.

Les changements extérieurs commencent toujours par un changement intérieur d'attitude".

 

"Créer, c'est résister ; résister c'est créer" (appel des vétérans du Conseil National de la Résistance)

 

Enfant, un livre me fascinait : "Le château des enfants volés", écrit par Maria Gripe, que je  lisais et relisais. Dans ce livre, il y a le personnage d'un corbeau, Solon le sage. Solon est borgne quand l'histoire commence : il a perdu un de ses deux yeux en se penchant au-dessus du puits de la sagesse. A l'origine, il avait deux yeux très différents : un oeil bleu, l'oeil du jour qui voit le soleil, la joie, le bien, les couleurs chaudes, les pensées gaies et le futur ; un oeil vert, l'oeil de la nuit qui voit la lune, les ombres et les couleurs froides, les pensées tristes, la laideur et le mal, la profondeur et le passé. En perdant son oeil vert, il est devenu léger,  d'humeur égale, toujours joyeuse, mais il est devenu aussi superficiel : il ne peut plus porter son surnom de "sage". A la fin du livre, après tout un parcours initiatique, Solon retrouve son oeil vert et redevient "Solon le sage". 

 

La parabole de cette histoire nous concerne ; elle parle de nous tous, aujourd'hui.

Notre "oeil vert" s'est collectivement activé : nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience de la situation du monde et à oser regarder en face "l'oeil de Soron", comme dirait Tolkien -qui a ainsi personnifié dans son art la racine de la malveillance et toutes ses implications. 

Cela demande du courage. Beaucoup de personnes ne sont pas prêtes à se réveiller à cette réalité, parce que l'ampleur de ce système et de son emprise, son impact sur la planète, sont tels que cela peut donner le vertige... et il est facile alors de sombrer dans l'angoisse, la colère ou le désespoir. Il est possible d'ailleurs que beaucoup d'entre nous qui partageons ces mots ici, aient pu passer -ou peuvent passer- à divers moments par ces états émotionnels. C'est légitime. Ce qui ne serait pas bon, serait de rester coincé dedans.

Et tellement sont encore hypnotisés par tous les outils technologiques mis à notre disposition par le système qui nous fait croire que le récit véhiculé par les écrans (télévision, smartphones, jeux vidéos... ) fait figure de réalité... car il ne s'agit que d'un récit auquel nous avons donné notre accord puisque nous baignons dedans. Un récit qui nous fait croire en résumé que "l'Homme est un loup pour l'Homme", que nous sommes faibles et impuissants, séparés les uns des autres puisque seule la matière existe, et que hors de la technologie et du confort qu'elle nous promet, point de salut. 

C'est ici que nous avons besoin d'un "oeil bleu" grand ouvert : l'oeil de l'amour et de l'émerveillement, l'oeil visionnaire.

Car on ne peut combattre ce système en restant dans la négativité, et c'est bien cela qui a fait la force du mouvement des gilets jaunes : la rencontre et la solidarité, la fraternité retrouvée.

Nous avons besoin, à part égale à la lucidité apportée par notre "oeil vert", d'activer notre "oeil bleu". 

Si nous ne le faisons pas, nous continuons à nous battre à l'intérieur de la boîte.

Nous sommes en train d'écrire l'histoire. Nous devons être une force inspirante et trouver les moyens de rejoindre celles et ceux qui se sentent écrasés ou impuissants face à l'ampleur du problème, ou qui hésitent encore à ouvrir les yeux et regarder "l'oeil de Soron" en face.

 

La démission de Macron et de son gouvernement ne peut être un objectif suffisant sur la ligne d'horizon. Nous sommes tellement nombreux à le savoir : Macron est une pièce minuscule dans le grand rouage de la Machine ; il ne fait qu'obéir aux ordres. 

Nous devons éclairer l'horizon bien au-delà de la boite. Un horizon qui embrasse à la fois le passé, le présent et le futur, et toutes les générations. 

C'est ce qu'ont fait les zapatistes quand ils ont pris les armes un 1er janvier 1994, ce jour même où était signé un accord de libre échange entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada -accord qui signifiait, entre autres, la fin de l'agriculture millénaire indigène pour la mettre sous le joug de Monsanto. La prise d'arme servait à faire la démonstration de l'ampleur et de la force de ce mouvement insurrectionnel, et le rendre visible aux yeux du monde. Toute la phase de création qui s'ensuivait était pensée simultanément depuis des années. Et elle s'appuyait sur l'héritage de ceux que l'on appelle les "mayas galactiques", à savoir : ce grand cycle qui a permis que l'humanité arrive à un tel état de dégradation, en pensée et en actes, s'achèverait en 2012 ; dès lors, elle retrouverait ses capacités à renouer avec sa véritable nature et à remettre les choses en ordre et en harmonie.

 

Retrouvons l'Alliance de l'humanité avec le monde qui l'abrite, un monde aux dimensions infinies.

En effet, la "banalité" est une invention et une maladie modernes. Comment a-t-on pu en arriver au point de considérer comme "banale" la voûte étoilée, la fleur qui s'ouvre au soleil, ou la femme qui sent l'enfant grandir en elle ? La banalité n'est qu'un voile posé entre nos yeux et l'ineffable beauté de ce monde, tellement vaste et mystérieux. Et le voile est en train de se lever.

Mais pour accompagner cela, nous devons lever la tête de nos écrans, nous offrir des temps de respiration qui nous aident à renouer avec la profondeur des choses, et sortir du temps de la machine. 

Les ronds-points ont été pour cela de formidables lieux de retrouvailles. 

Les mayas le disent depuis des siècles : ce voile, cet oubli, font partie de l'évolution de l'humanité. C'est cela qui a permis que se développe ce système. Ils nous invitent à ne pas nous en affliger mais au contraire y puiser force et courage pour écrire ce nouveau chapitre de notre histoire : l'histoire de l'humanité post 2012.

Pour qui a des yeux pour voir, c'est ce qui se passe. Nous assistons à un véritable réveil à tous les niveaux : dans les revendications de justice sociale, fiscale et écologique, dans l'explosion des déscolarisations et créations d'écoles alternatives, dans le nombre de livres de développement personnel et de spiritualité vendus chaque jour, dans les approches alternatives au système de soin classique, dans les mises en réseau associatif de compétences et d'entraide, dans la recherche d'autonomie et la création d'éco-villages... les indicateurs sont innombrables. 

Et rappelons-le : les sondages officiels indiquent que 70% de la population française soutient le mouvement des gilets jaunes. 

 

Nous devons accompagner ce réveil et le rendre visible aux yeux de tous ; nous devons éclairer le point commun de tous ces indicateurs, de toutes les initiatives individuelles et collectives. Parce que la promesse est celle-ci : unifier notre espèce, retrouver l'unité et l'alliance, faire gagner l'Amour. 

Dans ce grand mouvement planétaire, chacun a sa place, tout le monde est important. Chaque personne qui veille à ce que son foyer soit un foyer heureux, chaleureux, ressourçant pour les personnes qui y vivent ou qui lui rendent visite, participe à cette oeuvre collective, pour peu que son coeur et son esprit puissent s'ouvrir au-delà de son foyer.

Parce que c'est l'arrêt de toutes les guerres qui doit être visé. A commencer par nos guerres internes, qui se reflètent à l'extérieur.

Les mayas galactiques nous l'affirment : ce dont nous avons besoin avant tout, c'est d'un esprit clair et un coeur ouvert.

Un esprit clair nous aide à rester connecté à la profondeur des choses, à voir au-delà des apparences immédiates pour ne pas sombrer dans la peur, la haine ou l'angoisse. Les études scientifiques ont mis à jour l'existence des champs électro-magnétiques du cerveau et du coeur, en relation constante avec le champ électro-magnétique de la terre. Or, le champ magnétique du coeur peut être 5000 fois plus important que celui du cerveau. Que pourrions-nous imaginer alors de l'impact d'une masse de gens, centrés dans un émotionnel stable et paisible, unis dans le coeur et dans l'esprit, sur la planète en son entier ? Pourrions-nous imaginer que cela puisse avoir une influence sur la biosphère et le climat même -comme nous l'affirment les mayas galactiques ? Vraiment, serait-ce possible ? 

 

 

Projet Noosphère

 

Dans la première moitié du 20ème siècle, le terme "Noosphère" a été créé simultanément par Pierre Teilhard de Chardin, paléonthologue, homme de science et visionnaire, et par Vladimir Vernadsky, bio-chimiste russe, pour décrire le prochain pas d'évolution pour l'humanité et la planète qui l'abrite : un champ de conscience unifié, l'enveloppe psychique de la planète, faite de toutes les pensées humaines syntonisées avec le Vivant. D'une certaine manière nous pouvons dire que la Noosphère existe maintenant, rendue possible par l'avènement de l'internet qui rend immédiatement accessible n'importe quelle information émise à l'autre bout de la planète. Mais elle est brouillée par toutes les pensées de peur et de conflit : un champ psychique discordant et chaotique. 

Ce que nous aurions à faire alors serait d'allumer notre oeil bleu et de nous accorder, nous mettre en résonance avec la pensée et le sentiment les plus élevés nous concernant collectivement, et nous sentir en unité, tous ensemble reliés.

Cela parait simple il est vrai, et en même temps cela nous demande une vraie discipline pour maintenir une qualité de pensée et revenir toujours à la confiance et au calme quand tout bouscule autour... 

Devenir les héros et héroïnes de notre magnifique histoire collective demande un véritable engagement, quotidien.

Et le calendrier galactique maya, en mettant en lumière la qualité du temps, nous aide à maintenir, au jour le jour, une attention et une intention claire, en tant que participants à la grande Oeuvre collective.  

 

 

Pour un monde meilleur,  changeons de calendrier ! 

 

"En termes de "Vaisseau Terre", la mauvaise équipe est aux commandes et le temps est venu de la mutinerie" disait dès les années 90 José Argüelles -cette personne qui avait présenté à l'ONU le projet pour la Paix par le changement de calendrier, et que des mayas ont nommé "Valum Votan", "Celui qui ferme le cycle".

Quand on lui demandait s'il pensait que le changement de calendrier se ferait petit à petit ou bien si cela se ferait d'un seul coup, par une initiative commune, il répondait ceci : cela se fait petit à petit, par chaque personne qui le rencontre, le comprend et le partage avec son entourage ; mais il se pourrait qu'un jour, poussée par l'urgence et sur un point de non retour, la bascule se fasse et que l'humanité l'adopte très rapidement.

Je pense que c'est le point où nous en sommes aujourd'hui. Nous ne pouvons plus ignorer l'aide essentielle que nous amène le calendrier des 13 lunes pour bouger les lignes de notre avenir commun.

L'Art -et tous les arts- prennent ici leur place à la fois comme antidote à la peur et à la haine, et comme force de construction. 

"Le temps est Art" et nous sommes tous et toutes les artistes du Temps.

Nous écrivons collectivement un nouveau récit pour la planète, dans lequel notre mouvement s'inscrit.

Nous sommes invités, comme les zapatistes l'ont fait, à puiser inspiration et courage dans le récit que nous ont légué les anciens mayas : un récit fabuleux, issu d'une conscience à l'échelle de la planète et du cosmos, et qui inscrit l'histoire que nous vivons actuellement dans la grande Histoire de l'humanité, comme chapitre attendu de l'aventure collective.

Dans la perspective maya, nous sommes la prophétie vivante.

 

 

Gilets jaunes : saison 2

 

Le gouvernement et ses médias martèlent depuis des mois que le mouvement des gilets jaunes s'essouffle. Nous savons que cela n'est pas vrai. Nous entamons "la saison 2". 

De la même manière, les zapatistes entament la troisième phase de leur mouvement. 

Parce que le système est rusé. Comme il n'a pu les abattre par la force et la terreur, il a trouvé un autre moyen, autrement plus vicieux. Le "green washing" est la nouvelle arme du système, qui a entrepris, au nom de pseudo "écologie et protection de la nature" de transformer les territoires autonomes zapatistes en parcs nationaux, où s'implante petit à petit toute une infrastructure de soi-disant "tourisme vert" avec ses hôtels, routes et aéroports... Et l'impensable est arrivé : la division commence à se faire jour au sein des communautés indigènes. 

Cette fois-ci, pour faire face, ce puissant et magnifique mouvement aura besoin que l'humanité entière s'unisse dans l'esprit. 

Et c'est la fonction du calendrier galactique maya- dont le vrai nom est "synchronomètre", puisqu'il sert à nous synchroniser avec les cycles et les saisons de la Terre et du cosmos, restaurant ainsi l'harmonie naturelle.

C'est le moment pour tous les peuples, chacun avec sa géographie, sa spécificité et les trésors culturels qui lui sont propres, de se dresser face à la grande Machine écrasante et refuser l'avenir cauchemardesque auquel elle nous prépare (avec -quelle folie n'est-ce pas ?- le trans-humanisme envisagé comme seul "progrès" d'évolution pour l'humanité).

 

Comme le chante un jeune rappeur gilet jaune, Bilar le sudiste, "la seule chose qui peut nous sauver, c'est notre unité".

Dans l'unité nous pouvons être bien plus puissants que les agents du système malveillant.

Ce qui fait la force des zapatistes et des gilets jaunes, c'est que ces deux mouvements savent qu'ils oeuvrent au nom du bien commun, pour tous et toutes au-delà des lieux d'appartenance, à l'échelle de tous les peuples.

Comme il est dit dans "Dialogue avec l'ange" de Gitta Mallasz : "La demande de celui qui ne demande pas pour lui-même atteint le ciel et appelle le ciel à descendre. Ainsi peut venir la nouvelle Terre - qui est le ciel ".

 

Faisons confiance à l'intelligence collective : chacun d'entre nous est une pièce du grand puzzle humain et détient la clé qui lui est propre et qu'il peut amener à l'ensemble. 

Comme le dit le poète Henry David Thoreau : "Personne n'a la responsabilité de tout faire, mais chacun doit accomplir quelque chose".

Nous avons pour nous le nombre : les gens de coeur et de bonne volonté représentons l'immense majorité de cette humanité -encore faut-il que nous le sachions, dans un monde où le miroir qui nous est tendu reflète plutôt l'inverse. Inventons et créons des miroirs qui nous élèvent et nous encouragent à participer, à donner le meilleur de nous-mêmes.  

Les arts font partie des stratégies pour communiquer, rassembler, poser une intention commune forte et la rendre visible. 

 

Attention et intention commune sont notre force.

 

"Le système ne s'arrêtera pas de lui-même. Une grande tempête s'annonce. Ici, on s'y prépare en construisant sans lui". 

Telles sont les paroles prononcées il y a quelques années dans un conseil de bon gouvernement zapatiste.

Nous sommes maintenant dans l'oeil du cyclone. La tempête est là et elle ne peut que s'amplifier. 

 

Si nous faisons des parallèles avec les oeuvres artistiques qui nous inspirent tant, nous pourrions dire que nous en sommes au début du dernier tome de Harry Potter ou du dernier film de Star Wars : l'apparence donne Voldemort ou l'Empire, vainqueur. Mais nous connaissons la fin de l'histoire... alors écrivons-la !

Ouvrons notre imagination et plaçons-nous un instant dans un point du futur, où nous pourrons faire aux enfants des générations qui nous suivent, le récit héroïque d'un grand mouvement collectif qui a permis de restaurer la Paix dans le monde qui les a vu naître. Dans ce récit, nous pourrions dire que le gouvernement Macron y tient son rôle puisqu'il aura participé à rendre visible la violence du système aux yeux de tout un peuple, nous permettant à nous, les grenouilles à moitié cuites, de jaillir de la casserole et mettre en branle le grand retournement salvateur des choses. 

Pour traverser victorieusement cette étape cruciale de l'évolution de l'humanité, nous sommes plus que jamais invités à nous appuyer sur le calendrier galactique maya.

 

Cela fait près de 20 ans que je l'ai rencontré et intégré dans ma vie quotidienne et je peux témoigner de ceci : le temps se pense en termes de fréquence et, comme nous pouvons décider de changer de station de radio en tournant simplement un bouton, nous pouvons décider, en changeant de calendrier, de changer de monde, de laisser la magie du vivant entrer dans nos vies, de sentir et d'éprouver que le Vivant est avec nous, que nous coopérons avec la planète et le cosmos tout entier, et que nous sommes à même de bâtir et donner corps à un futur lumineux. Je peux valider dans mon quotidien cette affirmation intrinsèque au calendrier galactique maya :

 

"la réelle mesure du temps n'est pas l'heure de la montre, mais la synchronicité".

 

En effet, cette manière de mesurer le temps et de mettre en lumière sa "qualité" nous permet de faire de la synchronicité notre expérience quotidienne : en élargissant notre conscience au delà de ce qui est directement perceptible par nos 5 sens, nous vivons et éprouvons chaque jour cette extraordinaire alliance avec ce qui nous contient tous. Nous pouvons observer tous les événements, individuels, collectifs et planétaires, et y lire les synchronicités à l'oeuvre. Chacun d'entre nous participe alors, très simplement et très naturellement, à ce qu'annonçaient Teilhard de Chardin et d'autres : un bond dans la conscience humaine.

C'est pour cela que depuis 25 ans, le nom donné au calendrier galactique maya est "synchronomètre". Il y a une science immense derrière tout cela qui demande à être visitée et explorée par les grands esprits scientifiques de notre temps, et amenée à la connaissance de tous. 

 

Après le Mexique, le Brésil, la Russie, le Japon et d'autres pays où ces informations circulent depuis longtemps, nous pouvons faire de la France une terre d'ancrage pour cette conscience du temps tellement évolutionnaire !

 

En introduction à une conférence donnée en avril 2016 et intitulée "l'univers connecté", le physicien chercheur Nassim Haramein a prononcé ces mots :

"Je pense qu'il y a une révolution qui se passe dans le monde et que les français vont être au-devant de cette révolution. Un changement qui passe de la compétition à l'unification, de la rareté à l'abondance. Notre univers est abondant et il ne nous a pas planté sur cette petite planète sans un lien pour nous connecter au reste de cette incroyable superbe oeuvre d'art qu'on appelle "notre univers"."

La suite lui a donné raison. Deux ans et demi plus tard, surgissait le mouvement des gilets jaunes qui a inspiré tant de peuples à se dresser à leur tour face au système. Et maintenant c'est ce grand mouvement de grève générale qui est l'objet de regards attentifs au-delà des frontières de la France. 

Continuons à nous rassembler et à être force d'inspiration pour les autres. 

L'adoption du calendrier des 13 lunes peut nous faire passer à un niveau d'inspiration sans précédent, en ouvrant les vannes de l'intelligence collective,  libérant ainsi une extraordinaire vague régénératrice.

 

Don Marzo Quetzal, enseignant spirituel maya, dit : "si lo creemos, lo creamos" - "si nous le croyons, nous le créons".

Rêvons grand. Une chance nous est donnée de déployer, tous ensemble, cette oeuvre d'Art encore jamais vue sur notre Terre : l'espèce humaine toute entière, oeuvrant de manière coordonnée, pour le bien de tous et le respect de chacun. Un monde où "chaque petite fille grandit sans peur", pour reprendre les mots du sous-commandant Marcos, poète, conteur et porte-parole du mouvement zapatiste.

 

Théodore Monod a écrit un jour : "l'Utopie n'est pas l'irréalisable mais l'irréalisé".

Alors réalisons-la. 

Et ce n'est pas plus tard : c'est maintenant. 

 

Il est bon de savoir que depuis le 26 juillet 2019, nous sommes entrés dans un cycle de 13 ans qui soutient nos efforts à ré-enchanter le monde et que la clé essentielle pour cela réside dans notre rapport au temps : notre présence à ce qui est dans le moment présent.

C'est maintenant que nous bougeons les lignes du futur, que nous semons les graines qui existent déjà sous forme d'arbres ou de fleurs dans un potentiel qui ne demande qu'à se révéler. 

Parce que nous sommes, individuellement et collectivement, bien plus puissants que tout ce qu'on a bien voulu nous faire croire, offrons-nous cette opportunité de passer ce grand cap qui concerne la planète entière, de la manière la plus harmonieuse qui soit. 

Ne laissons pas la peur nous submerger face à toute cette violence et toutes ces destructions autour. 

Les zapatistes nous disent : "lo mas oscuro de la noche es antes del amanecer" - "le plus obscur de la nuit, c'est juste avant l'aube".

 

Visons l'aube.

Cessons de "jouer à la guerre" -comme c'est le cas depuis trop longtemps dans l'histoire humaine- et commençons, sérieusement et avec enthousiasme, à "jouer à la victoire" !

Unissons notre intention en une force inarrêtable, ouvrons la boite et laissons entrer la lumière.

Ensemble, bâtissons un monde beau, bon, juste et vrai.

Force et honneur, on ne lâche rien.

Hasta la victoria, siempre !

 

Elodie Mercadié, Singe bleu lunaire, kin 171

Achevé d'écrire le 17 février 2020,

11ème jour de la 8ème lune, kin 220 '(Soleil Jaune Cristal)

Année du Magicien blanc magnétique